La conjoncture immobilière favorise les acheteurs
Pour tous ceux qui ont la possibilité d’acquérir une propriété, que ce soit en souscrivant un crédit ou en payant au comptant, la conjoncture immobilière actuelle est très avantageuse. Les prix en baisse et le manque d’acheteurs solvables ouvrent la porte à des possibilités de négociation par rapport au prix annoncé.
Selon Jérôme Quentel, directeur du développement de l’agence immobilière Vaneau Luxury Real Estate, les acheteurs se sentent en position de force. Certaines offres sont même très agressives, allant parfois jusqu’à 20 % en dessous du prix annoncé. Même si les ventes ne se concluent pas nécessairement à un prix aussi bas, les rabais peuvent atteindre jusqu’à 10 %.
La marge de négociation dépend du marché local
Cependant, la marge de négociation dépend du marché local. Dans certaines régions telles que Marseille ou Nice, la demande reste forte et les prix ne baissent pas significativement. Thierry Vignal, cofondateur de Masteos, précise que le Sud de la France résiste à la baisse. Certaines communes de la région parisienne, comme Antony (Hauts-de-Seine), ont même vu leurs prix augmenter de 2 % au cours des trois derniers mois, selon Meilleurs Agents. En revanche, à Paris intra-muros, où les prix ont baissé de 4 % en un an, la négociation sera plus aisée.
Comment s’informer sur les prix ?
Pour se renseigner sur les prix, les sites proposant des estimations en ligne comme SeLoger, Bien’ici ou PAP peuvent être d’une grande aide. Cependant, il est essentiel de compléter ces recherches par des visites sur place et des discussions avec les agents immobiliers. Il faut garder à l’esprit que la demande et donc le prix peuvent varier d’un quartier à l’autre, même au sein d’une même ville.
À titre d’exemple, à Marseille, dans les quartiers sud, les 7e et 8e arrondissements, les prix ont récemment dépassé les 6 000 euros le mètre carré, tandis que le 13e arrondissement reste aux alentours de 3 400 euros le mètre carré.
La négociation selon le type de bien
La marge de négociation varie également en fonction du type de bien. Une maison de famille dans un quartier très prisé ou un appartement avec terrasse seront très demandés, ce qui réduira la possibilité d’une baisse significative du prix. Cependant, même sur ce type de biens, une négociation peut être envisagée si le diagnostic de performance énergétique (DPE) indique une consommation énergétique élevée, c’est-à-dire une note F ou G.
En principe, une estimation correcte devrait prendre cela en compte, mais ce n’est pas toujours le cas. Selon le secteur, une marge de 5 % à 10 % peut être obtenue. L’indice « valeur verte » des notaires publié en 2022 montre qu’un bien énergivore F ou G peut même se vendre avec une réduction de prix allant jusqu’à 12 % ou 14 % en Bretagne ou dans le Grand Est.